Nerveux, les Nervous Nellie ont assurément le droit de l’être ! Comment, en effet, ne pas le devenir lorsqu’on compose des morceaux d’une telle qualité sans rencontrer le moindre succès. En outre, impossible de trouver le moindre article du groupe suédois sur le net, en dépit de leurs tournées quasi-ininterrompues accomplies depuis 2004. Pourtant, leur nouvelle plaque, « Why Dawn Is Called Mourning », ne manque pas d’allure…
Les fratries Johnsons (les barbus) et Johanssons (les non-barbus) se sont réunies pour fonder un quatuor. Bien qu’issu de l’île suédoise de Riddarholmen, il réside aujourd’hui dans le quartier très hype de SoFo à Stockhölm, en compagnie d’une multitude d’autres formations ‘Made in Sweden’ telles que Mando Diao, Lykke Li, Shot Out Louds ou Peter, Björn & John.
Leur onze nouveaux morceaux sont de véritables petits hymnes country-pop-folk qui, espérons-le, devraient leur permettre de se forger une certaine notoriété à travers le monde. Proche de celle de James Walsh des Starsailor, la voix éraillée et lyrique d’Henrik Johnsons booste littéralement certains titres comme « Final Day » ou « Long As Can Be ». Sous ses aspects classiques, la musique des Nervous Nellie évoque un Kings Of Leon qui aurait remisé ses ambitions ‘mainstream’ au placard. Sur ce 3ème opus les Suédois pratiquent une musique alternative d’excellente facture, à l’instar d’une multitude d’artistes scandinaves contemporains. Déchirés entre tristesse et bonne humeur, les Nervous Nellie n’ont pas la prétention de révolutionner l’univers de la musique, mais revisitent élégamment la scène yankee des 90’s. En particulier Whiskytown voire Dinosaur Jr. Mais en plus pop. Pas étonnant lorsqu’on sait que les frères Johnsons sont nés à Chicago…