John Hayward Williams est un personnage discret, voire secret. Recueillir des infos à son sujet sur le net, est un exercice de style de longue haleine. En outre, la notoriété de ce songwriter n’est pas encore parvenue à traverser l’Atlantique. Sur son site perso, on apprend quand même qu’il est né dans le Wisconsin, au Nord-est des USA. On y lit également, qu’avant d’avoir l’opportunité d’enregistrer un album, Williams s’est longtemps produit dans les bars, pubs et clubs musicaux de sa région. Rien de tel pour forger son expérience, mais également sa personnalité.
La musique de l’Américain est mystérieuse. A l’instar du personnage. Il pratique un folk-americana tout en sobriété et délicatesse, une expression sonore hantée par une instrumentation de circonstance : lap steel, violons, mandoline, etc. Pas de tape à l’oreille sur cet opus, simplement huit chansons sculptées dans de jolies mélodies, dont le charme est susceptible de rappeler, tour à tour, Nick Drake, Bob Dylan ou encore le contemporain Ryan Adams. Néanmoins, si l’ensemble tient la route, je crains fort que ce « Cotton Bell » ne fasse grand bruit hors de ses frontières. Maintenant, ce n’est probablement pas une des priorités de l’artiste. A mon humble avis, tout ce qui l’intéresse, c’est se faire plaisir, en jouant sa musique. Et le reste, il n’en a rien à cirer…