Ce quintet batave compte trois guitaristes dans son line up. Dont un excellent chanteur (Koen-Willem Toering) qui possède une voix particulièrement ample, diaphane, capable d'inflexions à la Eddie Vedder ou Anthony Kiedis (Red Hot Chili Peppers). Là où le bât blesse, c'est au niveau d'un des trois gratteurs. Probablement un ancien soliste de groupe de hard rock vouant une grande admiration à Alvin Lee (NDR : les accents métalliques peuplant « The less I eat » en sont la plus belle illustration). Heureusement, toutes les interventions de cet excellent technicien ne sont pas nombrilistes. Et il lui arrive de s'inspirer de Carlos Santana (NDR : c'est mieux !) sur le semi acoustique « Warrior » ou lors de la plage finale, « Holy man », un slow finalement assez complexe et plutôt bien réussi. Pourtant, c'est lorsque la formation joue en équipe qu'elle est la plus efficace. Et je pense tout particulièrement à la plage d'ouverture « Deliverer », plus proche d'un House of Love que des Chameleons, au ténébreux « Something beautiful » ou encore au très puissant « Inten ». Mention spéciale à « Speak », dont la guitare acoustique est jouée en picking, à la manière des Beatles sur le « Double blanc ». Beaucoup de potentiel, donc, pour cet ensemble néerlandais que les spécialistes comparent déjà à Saybia. Suffira donc de le travailler, en vue de le rendre le plus cohérent possible? Allez Woost !