Drivan est le projet le plus récent du Norvégien Kim Hiorthoy. Graphiste et musicien, il est également impliqué au sein de l’équipe du label label Smalltown Supersound (Annie, Lars Horntyeth, Lindstrom). Pour enregistrer cet elpee, Kim a reçu le concours de collaboratrices scandinaves. Soit les Suédoises Lisa Ostberg et Louise Peterhoff ainsi que la Finlandaise Kristina Viiala. Une dream team pop nordique responsable d’une électro-pop épurée, particulièrement minimaliste. Drivan se traduit par ‘flotter’ et les voix chuchotées, fragiles et délicates correspondent parfaitement à cet état d’esprit. Elles répondent aux loops de Kim Hiorthoy, dispensés dans les style de Stereolab voire de Saint Etienne. Malheureusement, le sens mélodique fait quelque peu défaut. Il est vraiment trop aride pour pouvoir vraiment accrocher. Dommage, car on recèle, tout au long de l’opus de bonnes idées ; et puis l’expression sonore baigne au sein d’un certain mystère, entretenu par les comptines vaporeuses chantées en suédois (NDR : de quoi accentuer ce climat étrange). Lo-fi, organique et expérimentale, la pop de Drivan finit donc par lasser. Un peu comme si les morceaux étaient inachevés. Il y a bien quelques exceptions qui confirment la règle. A l’instar de « Det Gor Ingenting », dynamisé par sa house hypnotique ou encore « Shamshalam, Shilsihilim », caractérisé par ses rythmes hip hop. Juste à peine de quoi réveiller le mélomane. Mais si ce disque n’est guère inspiré, il est certainement bien plus fringant que le dernier elpee de CocoRosie (NDR : pour gouverne, ce sont deux groupes qui évoluent dans la même catégorie, fallait quand même le préciser !)