Vu le titre, on se doute qu’il y aura une suite. En fait, cette série prévoit quatre volumes. Et, bien sûr, nous somme en présence du premier. Néanmoins, au sein de cette collection, ne cherchez pas d’enregistrements originaux! L’essentiel des plages est issu de deux recueils parus il y a quelques années. Le premier, intitulé "Rattlesnake guitar : The Music of Peter Green", avait été publié en 1995. Sur le label Viceroy. Il était consacré au remarquable guitariste anglais qui avait déserté la scène musicale, en 1983. Cet opus, allait paradoxalement provoquer le come-back de l’artiste en question, l’année suivante. Baptisé "From Clarksdale to Heaven : Remembering John Lee Hooker", le second avait été édité en 2002, un an après la disparition du légendaire bluesman noir…
Sur ce premier volume figurent six titres signés par Peter Green. Tout d’abord son inoubliable "Black magic woman" (NDR : surtout popularisé par Carlos Santana), interprété par le chanteur noir américain, Larry McRay. Deux gratteurs, le Texan Vince Converse (NDR : l’ex-leader de Sunset Heights) et l'Anglais Innes Sibun se réservent les vocaux sur "Rattlesnage shake". Pour "I loved another woman", les cordes de Larry Mitchell et la voix de Miss Jay Aston (NDR : mieux connue pour avoir milité au sein du groupe pop Bucks Fizz) tirent leur épingle du jeu. Les interventions à la guitare du Californien Harvey Mandel (NDR : il a sévi chez les Bluesbreakers de John Mayall et bien sûr le Canned Heat), sont tout à fait remarquables, tout au long de "Long grey mare". Pete Mc Mahon est préposé au chant (NDR : il était alors impliqué chez Savoy Brown) et Ray Gomez à la six cordes pour "Evil woman blues". Enfin, les Luther Grosvenor et Mike Kellie (NDR : deux ex-Spooky Tooth) soutiennent, respectivement à la guitare et aux drums, la superbe voix de Jess Roden, sur "Crying won't bring you back".
Quatre plages sont consacrées à John Lee Hooker. "Hobo blues" est traité par le grand Jeff Beck, sur un mode funky. Zakya Hooker, la fille de John Lee, est épaulée par Johnnie Johnson, le pianiste de Chuck Berry, pour chanter "I want to hug you". Jack Bruce aux vocaux et Gary Moore à la gratte adaptent le "I'm in the mood" en blues lent, lui inoculant ainsi une intensité dramatique. Tony McPhee est un grand fan de Hooker. Il avait d’ailleurs baptisé sa formation (NDR : celle qui avait rencontré un beau succès) Groundhogs. Il est au micro pour l’inévitable "Ground Hog blues". Mais également le "Drop down Mama" de Sleepy John Estes.
Reste quatre plage, dont nous épinglerons l'excellent "Going to Mobile, un extrait de l’elpee de Savoy Brown. Puis "The blues keep me hanging on", datant de 1999. Kim Simmonds se charge de la slide. Ensuite, une version kilométrique du "You shook me" de Willie Dixon. Ex-Rolling Stones, Mick Taylor est particulièrement fringuant à la guitare. Dommage que son timbre soit si terne. Enfin, "Rackeeter blues". Une finale acoustique chantée par Chris Jagger ; et c’est Mick, son grand frère, qui la soutient à l'harmonica.