Elle tourne, elle tourne, la jolie Jess Klein… Depuis 1998 et la sortie d’un premier album autoproduit intitulé « Wishes Well Disguised », elle ne fait d’ailleurs que cela. Douée d’une voix chaleureuse et tendrement sensuelle, elle nous offre pratiquement un album par année… Son nom ne vous dit rien ? Normal : ses œuvres ne sont pas toujours distribuées chez nous, au grand dam de ses admirateurs. Bercée dans le folk, cette Américaine a pourtant tout pour plaire ; et ce « City Garden » en est une nouvelle preuve. Entourée de musiciens qui accompagnent de temps à autre des groupes comme Wilco, Radiohead ou feu Hole, elle possède ce don presque désuet de nous détendre avec peu de choses. Des mélodies tantôt enjouées (« Real Live Love », sorte d’hymne patriotique pour amants en guerre) tantôt légères (« Alone ») mais toujours enivrantes, qui apaisent notre pouls avec une fausse nonchalance. A l’instar de la bretelle de sa soyeuse robe rouge (voir la pochette), ces mêmes mélodies se détachent négligemment de notre chair pour tenter de rejoindre un jardin de roses… Joan Baez, Sheryl Crow ou Fiona Apple figurent certainement dans les étagères de cette auteur-compositeur-interprète à découvrir sans modération.