Après la rupture (musicale et sentimentale) opérée entre Neil Hagerty (un ex-Pussy Galore quand même) et Jennifer Herrema, au sein de Royal Trux, on se demandait sous quelle forme les deux personnages allaient relancer leur carrière. Si le premier a poursuivi sous son patronyme ou chez The Howling Hex, ses aventures expérimentales, la seconde a décidé de se tourner davantage vers le métal en fondant RTX. Un quintet dont « Western Xterminator » constitue son deuxième opus. Mais un métal teinté de glam et de psychédélisme que Herrema torture de son timbre nicotiné (elle doit au moins fumer 40 clopes par jour, pour avoir une telle voix), tourmenté, sordide, graveleux, démoniaque, une voix qu’elle personnalise en préservant les voyelles et en accentuant les consonnes (le compte est bon !) Hormis le titre d’ouverture et morceau maître, une sorte de tango complexe, angoissant, contaminé par les accords d’une flûte spectrale, les 9 autres titres font la part belle aux riffs bien saignants, susceptibles de remuer les viscères et de ravir les secoueurs de tête. « Wo-wo-din » s’aventure même dans le ‘death metal’ (pas trop ma tasse de thé). Et puis « Knightmare & Mane » campe une ballade dont les accents semblent avoir été empruntés à Cockney Rebel. Les seventies semblent d’ailleurs beaucoup inspirer RTX et en particulier Alice Cooper voire Hawkwind, même si « Last ride » est découpé dans des accords électriques aussi déchiquetés que chez Megadeth.