DJ anglais originaire de Bristol, Nick Warren signe une fois de plus un album –double !– chez ses amis du Global Underground (Unkle, Sharam, Dark Globe, etc.). Véritable pilier et référence de l’écurie, il figure au top 10 des DJ’s mondiaux. En outre, il affiche une qualité musicale à l’image de son portrait : ‘so british’ et flegmatique. Gourou de la house, il est suivi par un nombre croissant d’adeptes, louant la grâce et le talent du Maître. La facilité de coller ses doigts sur les vinyles peut être considérée comme un label de qualité mais ne finissent-ils pas par s’user à force de gratter les sillons ?
« GU30-Paris », le bien nommé, réunit 24 morceaux tout à fait fluides et bien proprets. Tout se mixe et se suit sans anicroche. Le premier volet propose 11 compositions plus aériennes, les 13 suivantes un beat ‘clubbing’ un peu plus soutenu. L’artiste se produisant en toute décontraction dans de petits clubs, en festival ou en studio semble survoler « Paris » sans vraiment marquer de tournant à l’album. Les mélodies se goupillent bien, tout semble bien calculé, voire même un peu trop à nos yeux (devrais-je dire oreilles ?) Aucune action pertinente ne vient pousser l’ensemble vers le haut. On ne se sent pas lésé, il n’y a ni mauvaise ni bonne surprise ; bref l’écoute de la première partie de ce disque se révélera certainement intéressante pour animer les soirées ‘chill’, pourvu que l’on ai pris le soin d’emporter un bon bouquin, et lors de la seconde permettra d’égayer la soirée de quelques potes grignotant des chips. De là à s’extasier… bof !