La pochette relève de l’énigme. Qui est ce jeune homme à la coupe afro entouré de power rangers ? Un visuel plutôt disco pour un son totalement folk. Chercher l’erreur. Néanmoins ceux-ci ont leur importance. Le premier porte un turban, le second une tiare papale, le troisième un keffieh arabe et on termine par Judenhut. Il s’agit bien d’un rébus ! Qu’ont-ils en commun ? Leur multiculturalité.
Derrière Jil Is Lucky se cache un jeune Parisien qui écrit et compose ses propres morceaux. Jil voyage énormément et nous propose, sur cet album éponyme, un univers empli de sons venus d’ailleurs. Tantôt russe, tantôt afro et même une pointe texane. Résumer Jil Is Lucky à un simple son folk relèverait de l’aberration.
En plus de mélanger les styles, l’album dégage une flopée de sentiments : la mélancolie, le bonheur et la folie. Certains morceaux nous font même penser à des réunions de famille où tout le monde, guitare à la main, chante joyeusement. Même lorsque le groupe part en sucette sur des titres comme « When I am alone », il garde un son impeccable ! « The Wanderer », premier titre et single de l’album séduit par sa sonorité entraînante. En décembre 2009, il est choisi par Kenzo pour sa campagne de publicité mondiale ! Cependant, un petit bémol. A trop mélanger les couleurs, on part dans tous les sens et on finit par perdre en cohérence.
Difficile cependant d’en dire plus, car cette version sampler ne compte que 6 titres, alors que l’album en propose 12.