Sans se forcer, David Legal, alias Le Comte de Fourques, signe une collection de treize titres (pour narguer la malchance ?) spontanés et légers. Originaire du sud (de Fourques. D’où le nom de scène. Ben oui : « Sans me forcer »...), Le Comte admire Dominique A et Jean-Louis Murat, méprise les rimes et les scélérats. Le Comte est bon (écouter l’excellent morceau « Le bonheur est nocturne » et son refrain féminin à la Dani). Le Comte est beau (rapidement, il séduit Cali, le Catalan, qui lui offre ses premières parties). Enregistré au studio Vega de Carpentras en compagnie de Mitch Olivier (Alain Bashung, Rita Mitsouko, Anis), ce premier album se veut critique d’une société nombriliste (« A bicyclette »). « Sans me forcer » navigue entre chanson (« Dans la lune », « La vie est belle ») et rock (« Y a-t-il un monde », « Par-dessus la jambe ») par la grâce de petites histoires. Le Comte de Fourques ne rédigera pas de nouvelles lettres de noblesse à l’attention de la chanson française. Mais la fraîcheur de son univers est tout à son honneur. Vive Le Comte !