Freaky Age affiche deux particularités. La première, c’est qu’il s’agit à nouveau d’une formation belge. Originaire de Ternat, en Flandre, pour être plus précis. La seconde, c’est la moyenne d’âge des membres. En fait, on est ici en présence, à la limite, d’un baby band. Et pour cause, elle oscille autour des 18 printemps. Ce qui, convenons-en est plutôt ‘jeunot’ pour déjà publier un second album ! Le premier, « Every Morning breaks out », est paru en 2008. Il faisait suite à un Ep éponyme, publié, lui, en 2007. Incroyable !
En matière de précocité, Lenny Crabbe, Mathias Declercq, Wouter Van den Bossche et Jonas Pauwels sont sans doute champions de Belgique. En effet, le groupe (trio à ses débuts) naît fin 2003 (ils ont 11 ans !!!) et c’est 3 ans plus tard, en 2006, lors du ‘Rock Rally’, organisé par Humo, qu’ils se révèlent (alors, 14 piges à peine). Ils décrochent une place en finale de ce concours et sont invités à jouer sur la scène de l’Ancienne Belgique. C’est suite à cette prestation qu’une agence française de management, basée à Paris, les repère et leur permet d’assurer la première partie de Superbus, dans un Zénith de Lille qui affiche complet pour l’occasion. Bien que juste adolescents, Freaky Age force le respect grâce à la qualité de ses premières publications. En 2007, le single « Time is Over » devient un hit sur les ondes de Studio Brussel et Pure FM, deux stations bien connues des amateurs de pop/rock. Leur second single, « Where do we go now », devient ‘numéro un’, 4 semaines d’affilée dans les charts belges.
Nous sommes au printemps 2010 et c’est donc, à l’âge où beaucoup apprennent seulement à gratter la guitare que nos 4 ‘gamins’ nous proposent, eux, leur second cd.
Dès l’entame du titre initial, « Excitement in the Morning Light », caractérisé par son riff bien balancé et une voix bien trempée qui nous bouscule quelque peu, Freaky Age annonce la couleur. Dans un style bien personnel, profilé sur une ligne pop/rock claire et caractérisé par des mélodies imparables qui sonnent juste. Au fil des 13 titres, se dégage même un petit parfum de Strokes ou d’Arctic Monkeys. Lenny (qui utilise son organe vocal de façon parfaite) nous emmène dans une suite de compositions qui transpirent le talent et la maturité.
Il faut dire que le bougre a de qui tenir. Comme Obélix tombé dans la potion tout bébé, Lenny a grandi dans la marmite musicale de son géniteur de père. Son papa, Luc, était en effet le leader de Betty Goes Green et membre de Telsar, dans les nineties. Bon sang ne saurait mentir…
Une nouvelle confirmation de l’excellente santé du ‘rock made in Belgium’ ainsi que l’immense potentiel d’un groupe aussi frais que sa jeunesse le lui autorise.