Dès l'intro, surgit déjà, entre deux bandes froissées, le fantôme de Syd Barrett. Et il hante constamment l’esprit évanescent de ce disque sorti en 2009. L’expression sonore de cette formation française est empreinte d’une mélancolie certaine et d'une certaine mélancolie.
Vaguement cold wave dans l'âme et parfois noisy en background, chacun des titres se compose comme une bande son épique d'un grand film choral. Souvent théâtrale, la musique de Demian Clav peine à sortir de certains clichés grandiloquents et irrite parfois (« Me, myself and I (you »)
A l'auditeur de fermer les yeux et de se laisser guider. On peut s'amuser à retrouver à quel film appartient tel passage, tel dialogue, tel intro de chanson ou se laisser bercer sans demander son reste. Dans un univers ou Syd Matters, on se dit que finalement, Roger matters aussi...
A noter que « Wisteria Lodge », troisième opus du groupe, est paru en 2010.