Pour enregistrer leur précédent opus, Tom Rowland et Ed Simons avaient reçu la collaboration d'une belle brochette d'invités, parmi lesquels figuraient Bernard Summer, Hope Sandoval, Bobbie Gillepsie, Noël Gallagher et Jonathan Donahue (Mercury Rev). Et ces expérimentations avaient permis au Chemical Brothers d'accoucher d'un album presque parfait, intitulé " Surrender ".
Le duo n'a pas eu la même chance pour concocter ce " Come with us " ; à moins qu'il n'ait voulu revenir à un style plus synthétique. Seul Beth Orton, mais pour chanter la ballade mi-figue mi-raisin " The state we're in ", et Richard Ashcroft pour magnifier le meilleur morceau de l'opus, " The test ", ont participé aux sessions d'enregistrement. Résultat des courses, une bonne moitié de l'elpee ressasse une forme de disco/techno/house beaucoup trop prévisible. Reste quand même quatre fragments qui sortent du lot. Tout d'abord, le titre maître. Une composition qui surfe sur des vagues ondulatoires de claviers sinueux, une houle sonore agitée par des code en boucles : les Beastie Boys rencontrent les Young Gods ! " It began in Africa ", ensuite. De la techno percussive, viscérale, obsessionnelle, au groove pulsant. Qui infecte également le single " Star guitar " ; mais davantage dans l'esprit de " Jus 1 kiss " de Basement Jaxx. Et enfin, et j'y reviens, la superbe composition atmosphérico-psychédélique à laquelle participe l'ex chanteur de The Verve. Pour le reste rideau. 18 mois de studio pour accoucher d'un tel album, c'est un peu léger…