Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

logo_musiczine

Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

slift_aeronef_03
frank_carter_and_the_ratt...

Friends in the can Spécial

Écrit par
&

Pour célébrer la troisième année de bonne entente entre les membres actuels du groupe, les pères de la boogie music nous reviennent en Europe avec un nouvel album. Autour du père Fito de la Parra, gravitent Stanley Behrens au chant, à l'harmonica, au sax et à la flûte, John Paulus aux guitares, Dallas Hodges au chant et à la guitare, ainsi que Greg Kage au chant et à la basse. Soit quatre chanteurs pour cinq musiciens. Ce qui aurait dû être suffisant pour ficeler un album de boogie. Mais non, ils nous ont fait l'heureuse surprise d'attirer quelques amis dans leur boîte.

Hormis "Little wheel", toutes les plages ont été enregistrées en studio au cours des deux dernières années. Une composition signée John Lee Hooker à laquelle il participe, puisque cette prise date de 1989 ; c'est à dire des sessions réalisées pour l'album "The healer". L'album s'ouvre par "Same old games". Les accents de la guitare accordés par Paulus sont légers et la voix d'Alan Wilson, cette voix inoubliable qui sévissait tout au long d'"On the road again", chargée d'émotion. Manifestement, Fito de la Parra tient à sauvegarder ce timbre si familier à tout fan du Heat. Dès les premières mesures de "Bad trouble", on se rend compte que la machine de guerre est parfaitement huilée. La voix rocailleuse de Dallas Hodge mène la bande de L.A, tambour battant. Dès que la voix de Hodge s'efface, une slide bien nerveuse se libère. Un brillant exercice de style opéré par un des élèves les plus doués de l'école : Mr Roy Rogers. Il est vrai que ce vétéran relevait du Coast to Coast Blues Band de Mr Hooker. Puis Dallas prend le relais en empruntant une sonorité que n'aurait pas renié Vestine. Dallas n'est autre que le frère de Catfish Hodge. Encore un musicien intéressant, mais surtout connu des initiés. De sa voix majestueuse, il chante ensuite "Black coffee", un blues lent classique que Stanley colore discrètement de courtes phrases de sax. Un riff puissant introduit "Getaway". Une plage rockin' blues que chante Corey Stevens devant l'harmo de Behrens. L'impact est immédiat. Cette plage était le titre maître du 3ème album de Stevens, paru en 2000. Le léger "It don't matter" marque un changement de style. Stanley chante d'une voix frêle, en s'accompagnant de son harmo chromatique. La nouvelle version du "Let's work together" de Wilbert Harrison est un vrai bonheur. La voix puissante et graveleuse de Dallas Hodge fait bien revivre l'inoubliable Bear. John Paulus est transcendé à la slide, car il bénéficie d'une puissance rythmique exceptionnelle. En fait Harvey Mandel est venu épauler Fito et … Larry "The Mole" Taylor!! Superbe blues lancinant, "1, 2, 3 Here we go again" a été écrit par Dallas. Il chante toujours avec la même autorité et se réserve ici le solo de guitare, pendant que Stanley souffle paresseusement dans son saxophone. Greg Kage a composé "That fat cat", une plage très cool, au subtil parfum de jazz, que chante Greg, d'une voix très musicale. Caractérisée par la flûte de Behrens et les percussions de Fito, ce fragment baigne dans une ambiance latino-américaine. "Home to you" est un blues légèrement rythmé. Une rythmique assez lourde introduit un ancien guitariste du Heat : Walter Trout ; un musicien qui depuis, a fait fortune en embrassant une carrière individuelle. Walter ne veut pas en remettre exagérément. Son solo demeure (presque) retenu. Il ne cherche absolument pas à égrener le maximum de notes à la seconde. C'est ainsi qu'on t'apprécie Walter ! Le brillant Taj Mahal est venu chanter le "Never get out of these blues alive" de John Lee Hooker. J'ai un gros pincement au cœur, en entendant sa voix. La guitare de John Paulus respecte la marque du vieux maître disparu. Taj chante ce blues dépouillé avec passion et feeling. L'émotion est intense. Un climat renforcé par l'harmonica de Stanley et la (vraie) voix de John Lee. Elle revient aussitôt, bien vivante, pour interpréter le fameux "Little wheel". John épaulé par Henry Vestine et Larry Taylor : c'est du bonheur pour les fans de boogie ! Un tel album ne pouvait se terminer sans rappel. C'est prévu ! Suffit de patienter une bonne minute pour laisser la place aux accents dramatiques de "Let's work together". Harvey Mandel et Larry Taylor sont toujours au poste ; mais pour la circonstance, les vocaux et la slide sont assurés par l'extraordinaire Robert Lucas. Enfin, "Getaway" revient dans le parcours. En fait, il s'agit du titre dont le potentiel commercial est le plus flagrant. Cette version a été éditée pour la route ; celle des radios américaines FM. Au beau milieu des trois guitares en rythmique, Corey Stevens y révèle toute sa compétence au chant, Mike Finnigan à l'orgue et Behrens à l'harmonica. Si cet opus recèle pas mal de bonnes choses, sachez que Walter Dr Boogie a prévu de sortir, fin de cette année, le deuxième volume des Boogie House Tapes. Don't forget to boogie!

Informations supplémentaires

  • Band Name: Canned Heat
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Ruf / Munich
  • Date: 2003-12-31
  • Rating: 0
Lu 485 fois
Plus dans cette catégorie : « Empty Rooms The Soft Moon »