Louvaniste pur jus et fils de forains, Alain Louie ne pouvait que s’engager dans la voie du spectacle. A son tour, il devient dès 2004 une attraction mais musicale, pas foraine. Quoique…
Cette année-là, flanqué de son band, il remporte la demi-finale du Rock Rally organisé par le magazine ‘Humo’ et se fait remarquer par un titre qui restera culte dans l’histoire du groupe, « Anni Versaire », repris et réarrangé sur ce « Vieil Indien ».
En 2007, Alain et ses comparses, Mathias Moors (basse), Philippe Bruffaerts (guitare), Bruno Fevery (guitare, piano), Daan Van den Bergh (percussions), Stoy Stoffelen (batterie) sortent leur premier album « L’amour sans Pédales ».
Soutenu par ses « Talons Gitans, il préfère la langue de Molière à celle de Vondel pour exprimer toute sa verve. Force est de constater que de temps à autre, il semble à la recherche de ses mots et que ses choix ne sont peut-être pas les plus judicieux ; car il franchit parfois (volontairement ?) les portes de la vulgarité…
A tort ou à raison, on le compare à Arno (qu’il invite à une dégustation dans « Escargots »). Il est vrai que d’entendre un néerlandophone chanter en français pousse indéniablement à la comparaison. Cependant, grâce à ses créations ‘punky/gitan-chanson rock aux vibrations reggae’, Alain Louie a développé un style qui lui est propre.
Outre sa nouvelle version d’« Anni Versaire », l’elpee recèle « Cinéma », une chanson composée par Renaud Ghilbert (Absynthe Minded), une reprise du « Ma Lou Lou » de Marc Aryan et 4 titres interprétés en dialecte de Louvain dont « Raa Aar » (‘Œuf cru’, tout un programme !) Bref, Alain Louie ne laisse pas indifférent.
En ces temps politiquement perturbés, pourquoi ne pas jeter une oreille à cet album inclassable mais amusant et surtout bien balancé, qui nous ferait croire parfois que Dick Annegarn chante du Bashung.
A découvrir, juste pour le fun !