Après un EP 5 titres, Colin Meloy et sa troupe de folkeux opiniâtres sortent leur premier album, taillé dans le folk-rock le plus lancinant et dans la pop la plus champêtre. A cinq, ils jouent d'un peu de tout : accordéon, piano, orgue Hammond, pedal steel, theremin, percussions. Sur cet enchevêtrement digne des Levellers et de Sheryl Crow (pire : Tom Petty), la voix de Meloy se paie le luxe de singer Neil Finn de Crowded House… Tout un programme ! Ajoutez au tableau du western spaghetti (" A Cautionary Song ") et des riffs à la Camper Van Beethoven (" Odalisque "), et le compte est bon : The Decemberists n'inventent rien, et on s'ennuie ferme. Un peu comme au mois de décembre, tiens, coincé chez soi à regarder la neige tomber dehors, à moitié somnolent. Vivement le printemps.