A l’instar des Young Gods, The Ex est un autre groupe culte. La légende prétend que leur formation se serait réalisée dans un squat d’Amsterdam. Trente années que la formation batave roule sa bosse sur la scène alternative. Et des groupes comme Sonic Youth, Fugazi ou Sloy les citent en référence.
Et c’est d’ailleurs directement à ces deux dernières formations que je pense, à l’écoute du titre d’ouverture, « Maybe I was the pilot ». Mais très vite mon enthousiasme va s’essouffler. Pourtant, l’opus est produit par Steve Albini ; mais ses 9 titres manquent de subtilité. Et pas seulement parce que le nouveau chanteur Arnold de Boer (NDR : de boer se traduit par ‘le paysan’ en néerlandais, ca ne s’invente pas) ne possède pas le charisme de Sok, membre fondateur, qu’il a remplacé. Il y a bien quelques touches jazzyfiantes ou encore garage qui assouplissent, circonstanciellement, le tranchant des six cordes. Ou encore une compo plus insolite et tempérée, intitulée « Eoyelo », un morceau évoquant la beauté des femmes Gurage, un groupe ethnique de l’Ehiopie, pays dont est passionné le nouveau leader de The Ex. Mais dans l’ensemble, cet opus m’a laissé sur ma faim. Cependant, vu l’aura dont dispose le combo (NDR : son engagement sociopolitique, son concept de distribution DIY et ses prestations ‘live’ fabuleuses), on leur pardonnera ce faux pas. En attendant une prochaine sortie, qui ne devrait tarder, la discographie du groupe se révélant plutôt prolifique…