Le premier album de Girls In Hawaii est enfin dans les bacs. Et il est largement à la hauteur de nos espérances. Bien sûr l'Ep avait mis un peu mis tout le monde au parfum. Leur pop simple, efficace et contagieuse leur avait ainsi valu une critique élogieuse des médias ; même chez les plus rabat-joie. Maintenant, j'ignore où ils sont allés chercher leurs références à dEus, Idlewild et Coldplay. Aux îles Hawaii, peut-être… Bref, venons-en au vif du sujet ! Habillé d'un superbe digipack, " From here to there " est découpé en 13 fragments. Pas douze, puisqu'il recèle un titre caché. Un opus sur lequel figure leur cheval de bataille : " Flavor ". Ce titre qui couronne, en général, leurs prestations scéniques réalise la fusion parfaite entre le " You really got me " des Kinks et le " Down on the street " des Stooges. Hormis les voix. Les timbres conjugués par Lio et d'Antoine sont tellement veloutés ! Ce qui confère une sensibilité très pop à leurs compositions. Vous avez certainement déjà eu l'occasion d'écouter ou d'entendre l'une ou l'autre chanson de GIH sur l'une ou l'autre station radiophonique. Et plus que probablement " Short song for a short mind " ou encore " Found in the ground ", une ballade qui figurait déjà sur l'EP. Et peut-être aussi l'élégant, fragile et champêtre (Guy Chadwick ?) " Bees & Butterfly ", d'ailleurs. L'opus est de la même veine. Pourtant lorsque le clavier désuet ou en émulsion entre en scène, je ne peux m'empêcher de penser à Eyeless In Gaza. A moins que ce ne soit à Grandaddy. A l'instar de l'atmosphérique " Organeum ". Enfin, le folk vaporeux, légèrement psyché, balayé de bandes passées à l'envers de " Catwalk " concède certaines affinités avec Belle & Sebastian et le défunt Beachwood Sparks (NDR : vous ne connaissez pas ? Alors en poussant le bouchon, imaginez une version acoustique du " Magical Mystery Tour " des Beatles). Et si vous voulez en savoir plus, je vous invite à aller jeter un coup d'œil sur l'interview accordée par Antoine et Lio.