Etonnant ! Signé d'emblée par EMI, ce tout jeune groupe américain se permet (déjà !) d'enregistrer un double MCD constitué d'" inédits ". Pour la première fois ce procédé suscite en mon for intérieur un sentiment de gène, de malaise. A l'instar de ces films tournés en prévision d'une commercialisation " édition spéciale DVD " vide de tout réel intérêt cinématographique (extraits de pures promo passe crème des intervenants, bandes annonces pré-calibrées, fins alternatives ou scènes coupées, non par choix ou nécessité du réalisateur, mais parce que prévues, etc.). La machine marketing s'est déjà mise en branle pour un album annoncé, en créant une espèce de fausse rareté, d'événement. A mon humble avis, la major doit craindre que les ventes dudit album n'atteignent pas le résultat escompté pour espérer, au final, une mini spéculation sur celles de ces deux maxis. La musique maintenant. Bin là, j'écoute Tool et eux me font battre du pied au moins. Fermons la parenthèse. Bizarrement HIFH, eux, non plus, ne semblent pas dupes et mesurent l'espèce de risque qu'ils viennent de prendre (waow, ils ont quitté leurs jobs…) en essayant, par exemple, de valoriser leur démarche et en bombardant leur site de noms " fameux ", emblématiques, d'une démarche artistique crédible, le tout ponctué d'un " the struggle continues " des plus anachroniques. Car si eux combattent en plagiant Placebo, où allons-nous je vous le demande ? Je parle peu de musique : normal, il n'y en a pas ici.