Versatile, l’Américain Jeff Witscher est un personnage très compliqué à cerner. Les spécialistes se perdent souvent sous la foison de ses pseudonymes et nombreuses collaborations musicales. Cette fois-ci, c’est sous le nom de Rene Hell que l’électronicien milite. On ne cherche pas à savoir pourquoi ; mais en compagnie du copain Jeff, les pistes sont automatiquement brouillées. Tout comme l’étendue très vague de sa nouvelle plaque aux reflets cosmiques. « Porcelain Opera » nous invite à pénétrer dans une autre dimension. Et autant le dire franchement, cet espace où les synthés analogiques et les variations de fréquences se marient aux bruitages et bidouillages de câbles, se révèle vraiment soporifique. On n’en tire rien de jouissif, et les phases expérimentales proposées ne sont pas neuves. Pourquoi perdre autant de temps en pondant ces fioritures ? Personne ne le sait et je doute même de l’honnêteté de Witscher. Parce qu’un disque où il ne se passe rien, excepté des bruits de navette spatiale, c’est un peu prendre les gens pour des truffes. Qu’il y reste dans sa dimension !