Le moins que l’on puisse dire, c’est que Laetitia Velma n’est pas très généreuse en informations la concernant. D’où vient-elle, quel âge a-t-elle, est-elle mariée, a-t-elle des enfants, … ? Rien ! Aucune réponse ! Aucune info ne filtre sur le net.
Tout ce que l’on sait d’elle, c’est que très jeune, au début de l’adolescence, elle étudie le piano. Durant cinq ans. Le remplaçant rapidement ensuite par la guitare tout en se consacrant à l’écriture de ses premières chansons. Une brève transition via les planches théâtrales lui communique le goût de la scène et une belle assurance. Elle revient ensuite à son piano et se replonge dans la composition de ses propres chansons, paroles et musiques.
Le premier à croire en elle et qui lui mettra le pied à l’étrier se nomme Dominique A. Sur son album « L’horizon » (2006) il lui emprunte deux titres et en échange lui promet les arrangements sur les chansons qui peupleront son premier album.
Promesse tenue et c’est à Bruxelles, en belle compagnie –Pierre Jacqmin (Vénus), feu Denis Wielemans (Girls in Hawaï) et Julien Paschal (Sharko)– qu’elle confie l’enregistrement de son opus à Dominique Brusson (Yann Tiersen, Miossec, Nosfell, …)
« Les eaux profondes » se décline en 12 titres, tous interprétés dans la langue de Molière, remisant celle de Shakespeare au rang des souvenirs de jeunesse…
Passionnée de la vie, Laetitia la conjugue au présent, ses textes dégageant une simplicité en même temps qu’une soif de vivre, d’aimer, de partager, de rêver. Une véritable bouffée d’air frais à l’heure où la mode est souvent à la colère et la haine de la réalité, aux dénonciations des problèmes de notre société.
Sa voix attachante, discrète, tout en délicatesse et en douceur est à la hauteur tout comme les arrangements de Dominique A qui sont un véritable régal, mettant en valeur les très jolis textes de Laetitia.
Oscillant entre pop limpide et ballade nonchalante, l’album s’écoute sans lasser. Les guitares jouant à saute mouton avec un piano bien soutenu par une rythmique inspirée font de ces dix compositions une réussite totale pour un premier effort qui dégouline de classe et de maturité.
A découvrir sous peine de passer à côté d’un des meilleurs albums de chanson française de l’année.