Issu de l'Ohio, mais émigré à Brooklyn, The National peut se targuer d'un line-up fort original, puisqu'il implique un duo de frères. En l'occurrence Scott (guitare) et Bryan (drums) Devendorf, ainsi que Bryce (guitare) et Aaron (basse) Dessner. Les parties vocales relevant d'un cinquième larron, Matt Berninger, un chanteur dont le baryton me rappelle tantôt Stuart Staples (Tindersticks), tantôt Kevin Weatherall (NDR : le vocaliste du défunt Immaculate Fools, un quatuor écossais qui impliquait également une paire de frangins), tantôt Michael Gira (Swans), même si parfois il emprunte les inflexions de Mark Eitzel (American Music Club). Et les formations précitées sont de solides références pour The National. D'autant plus que les lyrics y sont aussi torturés, douloureux et ténébreux, traitant le plus souvent de la fragilité et de la complexité de l'amour qui fluctue entre déchirure et épanouissement. Et puis de l'homme, qui incapable de faire face à la souffrance, se réfugie fatalement dans l'alcool.
" Sad song for the dirty lovers " constitue leur deuxième opus. Un disque dont les chansons finement ciselées, parcimonieusement soulignées de backing vocals féminins, manifestent un parfait équilibre entre instrumentation acoustique et électrique. Padma Newsome, invité pour jouer du violoncelle ou du violon a ainsi participé à la confection des deux meilleurs fragments de l'opus. Tout d'abord en caressant de son archet le très beau " 90 miles water wall " (Dirty Three ?) ; et puis par une intervention hypnotique, tourbillonnante, déroutante, digne de John Cale, sur le velvetien " Murder me Rachael ". L'opus réserve encore deux fragments chargés d'intensité électrique. Tout d'abord l'incisif " Slipping husband ", au cours duquel le cri primal de Matt vous transperce l'âme. Il remet d'ailleurs le couvert sur le second, " Available ", une plage plutôt cold wave, nonobstant les sonorités des cordes de guitare plutôt 'U2esques'. Le reste de l'opus oscille entre ballades somptueuses (" Cardinal song ", " Lucky you " et un " Thirsty " aux arrangements très Perry Blake) et folk urbain, parfois même légèrement contaminé par l'électronique. A l'instar de " Patterns of farytales ", qui aurait pu relever du répertoire d'un Wilco. Un superbe album dont la mise en forme a été exécutée par Nick Lloyd, assisté par Paul Heck et Peter Katis, ce dernier mieux connu pour avoir mixé l'album d'Interpol. Superbe !
Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…
La cavalcade de Jéhan…
Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait…
Malice K sur les ondes…
Malice K est un artiste né à Olympia, WA, et basé à Brooklyn, dont la palette sonore est composée d'alt 90s et de lyrisme effronté, créant une rare fusion de pop rock indie décalé. Ancien membre du collectif d'artistes Deathproof Inc, il s'est forgé une…
Inaudible, une émission de radio consacrée au rock indé du 21ème siècle
Inaudible, une émission de radio abandonnée, il y a 33 ans, renaît de ses cendres.…