Anorak Supersport est un des derniers labels à avoir fait son apparition dans le paysage musical belge. Suite à une judicieuse politique artistique, il peut déjà se vanter d'avoir signé une série de projets musicaux qui ont déjà rencontré un succès critique et public. On peut citer Showstar (fortement influencé par la pop anglaise), Jéronimo (et ses comptines désabusées) ou encore Starving (baigné dans une électro-pop sur fond d'affres sexuelles féminines).
A l'instar des deux derniers projets cités, Projet A7 a uniquement recours à la langue de Molière. Les sept membres du collectif proposent une dizaine de morceaux teintés d'électro estampillée années 80, sur lesquels plusieurs voix racontent plus qu'elles ne chantent (NDR : habitude fastidieuse et récurrente de la chanson française d'aujourd'hui) leurs vicissitudes. A cheval entre Alain Chamfort et Jean-Louis Murat (en moins inspiré), on a bien du mal à entrer dans l'univers froid de Projet A7 ; et l'abus de vocoder et de vocalpitch utilisés sur les voix n'arrange pas les choses. Musicalement peu inspiré, la multiplication de tics sonores faisant référence aux années 80 (comme par exemple ces guitares funky façon Gainsbourg période " You're under arrest "), même si cette tendance semble être à la mode aujourd'hui, ne rend pas aisée l'écoute de l'album, plongeant l'ensemble dans une désagréable uniformité.