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Bruce Iglauer est un gars très futé. En signant le big blues band de Rhode Island, il a manifestement fait une bonne affaire. Louée pour sa section de cuivres, cette formation célèbre ses 35 ans d'existence. Un réel exploit ! Bien sûr, il ne doit pas rester grand monde du band des débuts. Chris Vachon a succédé à des étoiles de la six cordes : Duke Robillard et Ronnie Earl. Guitariste et leader actuel, il peut cependant toujours compter sur la présence Rich Lataille aux saxes et de Bob Enos à la trompette. Les autres sont tous des nouveaux venus dans la formation : Jason Corbiere aux drums, Brad Hallen à la basse (il jouait pour Susan Tedeshi), Mark Stevens au piano et à l'orgue (il a épaulé Kim Wilson, James Harman et Jerry Portnoy), ainsi que Mark Easley aux saxes (ténor et baryton).

La plage générique ouvre le feu. Et quel feu ! Swing de tous les instants, cette plage libère déjà les solistes, en particulier l'alto du vétéran Rich Lataille. La guitare de Vachon introduit "We can't make it" (de BB King), à la manière de T-Bone Walker. La voix de Mark Dufresne surprend, mais elle est d'une rare efficacité. Cet harmoniciste du Nord-ouest des USA est à coup sûr la principale révélation de cet album. "Shame shame shame" est imprimé sur un tempo infernal, très boogie New Orleans. Enos crache le feu dans sa trompette. Mark Dufresne s'est à peine effacé que le piano tonitruant de Stevens libère le sax ténor. La fête peut commencer ! "How long will it last?" est un de ces blues fin de soirée, à ne pas décrocher sa partenaire. Marc chante comme un Dieu. Les cordes de Chris hurlent de bonheur. Les ivoires de Mark frétillent. C'est l'extase ! Vachon n'a vraiment pas à rougir devant la réputation de ses illustres prédécesseurs. Il est impérial sur ce blues lent. "You're driving me crazy" baigne dans un swing jazz blues qui faisait le bonheur des foules à la fin des années 40. Popularisée par Big Maybelle, "Ocean tears" est une plage familière. Elle convient à merveille au répertoire du ROB. Le retour de l'harmo comme instrument solo, disparu depuis Sugar Ray Norcia, se salue avec bonheur. Le terrain lui est aussi laissé libre sur "Tennessee woman". La forme instrumentale de "2 Point 8" sert de prétexte aux saxophonistes pour pouvoir guerroyer sur leur terrain de prédilection. Le swing demeure pour "I know your wig is gone". Vachon en profite pour étaler son carnet de route dédié à T-Bone. Le blues des bayous louisianais est un style qui a toujours collé à ROB. Avec une approche très Guitar Slim. A l'instar d'"I'll keep on trying" d'Eddie Bo. Les musiciens nous entraînent dans la danse tout au long de l'irrésistible "Lipstick, powder and paint". Dufresne peut shouter ses vocaux sur "I'm tryin'", un excellent blues signé Little Milton. Le blues est décidément à l'honneur sur ce nouvel album. En fin de parcours, Mark chante un très heureux "I just got to know". Sur cette cover de Jimmy McCracklin, Vachon se montre insatiable et intenable devant le front des cuivres. Un très grand moment ! Ce 17ème album s'achève par la reprise du "Stranger blues" d'Elmore James. Les cordes de Vachon émettent un son pourri, très métallique. Le chant de Marc est furieux. Rien n'est sage au cœur de cette tranche de blues à coupée vif. Les derniers accents sont lugubres. Une bien belle fête!

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Roomful Of Blues
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Alligator / Munich
  • Date: 2003-12-31
  • Rating: 0
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