Cette formation hutoise a été signée par le label Honest House en 2007, mais ses premiers pas remontent à 2004. Malgré sa participation à de nombreux concerts, la formation n’avait, jusqu’à présent, immortalisé un des ses titres que sur l’une ou l’autre compile, avant de graver un Ep, l’an dernier. Le quatuor nous propose donc son premier elpee. Et il est éponyme.
Dès les premiers accords, on voit (entend ?) exactement où le combo veut nous emmener. Le son est épais, à la limite brouillon, mais la puissance et l’urgence sont au rendez-vous. La section rythmique, c’est celle de Graffen Volders ; et elle pèse lourd dans la balance. Les influences lorgnent du côté de la noise. Celle de Chicago, tout d’abord. Empruntant à Shellac voire à Jesus Lizard (« Born in an Oyster »), même si chez Volt Voice, le tempo est plus enlevé. Celle de Sonic Youth également (« Baikonur », « Down in a Country »). Avant que l’expression sonore se tourne vers le math rock. Mais c’est en fin de parcours.
D’excellente facture, le premier opus de Volt Voice parvient à varier les tempos et les styles, tout en préservant son homogénéité. Et à ce titre, c’est une fameuse performance. Maintenant, il faut reconnaître que si la mise en forme avait été plus soignée, le résultat aurait encore été supérieur. Ce n’est peut-être que partie remise…