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She´s my money maker Spécial

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Joe Louis Walker est né à San Francisco, le jour de Noël 1949. Etabli aujourd'hui sur la West Coast des Etats-Unis, il est considéré comme un des grands noms du blues contemporain. Mais avant d'obtenir ce statut, il a connu un parcours particulièrement chaotique. Au cours des années 60, il partage un appartement avec Mike Bloomfield dans le quartier branché de Haight - Ashbury. C'est Mike qui met une slide dans les mains de Walker. Quelle heureuse idée a-t-il pu avoir ! Après avoir mené une existence assez perturbée, Joe Louis rejoint un groupe de gospel. Il ne reviendra au blues qu'en 1985, lorsqu'il fonde ses Bosstalkers.

Il commet son premier elpee, "Cold is the night", l'année suivante. Depuis, en alignant régulièrement ses albums, il est devenu une des valeurs sûres du blues. En 92, il signe sur le label major Verve, sur lequel se succèdent "Blues survivor", "Silvertone blues", "Blues of the month club", "Great guitars", "How blue can you get" et "Preacher and the President". Ce dernier en 98. Et puis, il disparaît de la circulation. Jusqu'en 2000, où on ne voit plus que lui. Il enregistre alors "Guitar brothers", en compagnie d'Otis Grand. Paru chez JSP, en mai 2002. JLW embraie ensuite par "Pasa tiempo", un disque sorti en octobre dernier sur Evidence, puis se mue en funky Joe pour "In the morning", édité en juillet 2002 chez Telarc. Il nous revient déjà avec ce nouvel elpee. Mis en boîte à Richmond (Californie) en novembre dernier et autoproduit, cet opus est sous-titré "The Slide guitar album". Le titre de l'album adresse sans aucun doute un clin d'œil à Elmore James, le roi de la slide des 50s qui avait composé "Shake your money maker".

Joe démarre par un "Slow down GTO" qui ne laisse aucune trace de ralentissement, vu l'ardeur au rythme. Encrassée et fort métallique, la slide est bien présente. Elle se met directement à rugir, à hurler. Mais est-ce de plaisir ou de douleur ? Robert Watson à la basse, Willy Jordan aux drums et le bouillant Geno Blacknell Jr aux claviers, complètent le line up. "Poor man blues" est un blues rocker au tempo sage. Joe Louis a calmé sa voix. Geno est passé à l'orgue. Dès que la slide se libère, elle ébauche de petites phrases, bavarde, avant de prendre de l'épaisseur et de l'ampleur. Le bottleneck frétille d'aise. "Borrowed time" est tramé dans le même moule ; mais après moins de 50", la slide ne peut plus se contenir et se met immédiatement en orbite. "Ghetto life" est abordé sur un thème funky ; ce qui n'empêche pas la slide de pétiller. L'homme ne joue certes pas de manière conventionnelle. Il dispense des sons extraterrestres ou reproduit des cris d'animaux qui n'existent pas ici bas. "No easy kind of loving" est un slow blues bien plus proche du Chicago blues. Celui d'Elmore James, en particulier. Mais la slide reste dévorante et bien personnelle. Une nouvelle leçon pour ceux qui voudraient se montrer les meilleurs élèves du style. Nouveau coup d'accélérateur sur "Slide her up and down", une compo dont la démarche et le rythme me rappellent le classique "Shake your moneymaker". Mais le plus étonnant procède de l'aisance avec laquelle Walker libère ses notes. Déconcertant ! Le très connu "Born in Chicago" constitue la seule reprise de l'album. Signée Gravenites, elle rend ici très certainement un hommage à son ami de jeunesse Mike Bloomfield. Un message de classe qu'il transmet à son protecteur de jadis. Dirigé vers le Delta, "My judgement day" est un travail plus roots. Si la slide reste électrique, Joe joue du bottleneck d'une manière plus traditionnelle. Il respecte ainsi le travail des anciens comme Fred McDowell. Il reste plus appliqué et modeste pour rendre un hommage à deux de ses maîtres, John Lee Hooker, mais aussi l'innovateur de son époque, Earl Hooker, tout au long de l'instrumental "Hooker's blues". Une démonstration ! En finale "Eight years of lovin" fait une entorse au programme. Un duo échangé entre le piano boogie de Geno Blacknell et Joe Louis Walker qui a abandonné sa slide au profit d'un harmonica. Il souffle dans les aigus à la manière de Jimmy Reed. Tout au long de cet opus, la voix de Walker est puissante, profonde, chargée d'émotion et de feeling. Excellent!

Informations supplémentaires

  • Band Name: Joe Louis Walker
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: JSP / Parsifal
  • Date: 2003-12-31
  • Rating: 0
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