Un album Pop nappé d'un glaçage sucré au titre reflétant l'inertie d'un paysage sonore trop convenu. Pourtant pas de mauvaise facture, « Siberian Dream Map » ne déçoit pas, ne heurte pas, ne froisse pas, et du reste, ne provoque guère de réactions.
Francesca Lago est italienne. Sa voix et ses mélodies sont agréables. Elles caressent même ; mais un peu trop dans le sens du poil, elles finissent par quelque peu irriter.
La production se contente d'enrober le tout dans un écrin bien trop soyeux. On est dès lors noyé sous tant de bonnes intentions, alors qu'on souhaiterait justement être un peu plus malmené.
Face à cet édifice aux contours trop lisses, au son trop poli pour être honnête, on se surprend à bailler.
Dommage ! Des compos comme « Bad Dreams » ou « Treasurer the 5th », par exemple, auraient gagné à être plus crasses. Même que toutes les chansons de cet opus auraient pris une autre dimension, si elles avaient subi un traitement plus brut.
Bref, au fil de l’écoute, à l’instar de nombreux elpees de la même trempe, on est envahi par un profond sentiment d’ennui. Ni assez mauvais, ni assez bon pour en reparler demain, « Siberian Dream Map » est aussi monochrome que son titre ne le laisse supposer et se perd déjà dans les limbes de l'oubli.