Religious to Damn réunit, dans l’ombre, quatre personnes : Josh Strawn, Charlie Schmid, Allegra Benchley et Zohra Atash. Cette dernière jette sa voix veloutée sur tous les morceaux de « Glass prayer », comme une sorcière noire lance un maléfice hypnotique. Leur magie envoûte. Et comme toute force surnaturelle, elle a ses revers. Certaines mélodies frôlent parfois la dépression, respirent la solitude. L’enchanteresse balade de temps à autre ses intonations sur les frontières de l’agacement la durée d’un morceau ou l’autre. Mais les limites ne sont jamais franchies. D’où, le sort fonctionne à merveille. Ou presque… Le grimoire des sortilèges est un peu trop redondant. Autrement dit, si, au bout de quatre ou cinq plages, une impression de déjà entendu vous tenaille, votre cerveau n’est pas en train de faillir sous l’impulsion d’un charme. Religious to Damn va devoir, à l’avenir, songer à se diversifier un peu plus au niveau des compositions pour pouvoir franchir un palier supérieur.