« Confessions of a Belladonna Eater » n’est pas le coup d’essai de Kid Loco, alias Jean-Yves Prieur. « A Grand Love Story » avait, en 1998, marqué le début du succès du musicien et producteur français. D’autres expériences ont suivi : la bande originale du film « The Graffiti Artist » et l’exercice de DJ, entres autres. Mais il n’a plus raflé tous les suffrages, comme à la fin des années 1990.
Pour les amateurs du genre, cet album pourrait bien être une aubaine. Car si on peut émettre quelques réticences à l’égard du clip de « The Morning After », au cours duquel une fille ‘zombifiée’ dévore à pleines dents, un homme, jusqu’aux organes ou même vis-à-vis des paroles de chansons qui loin d’être de grande qualité n’abordent guère de sujets hautement philosophiques (en même temps, serait-ce encore du vrai Kid Loco si tel était le cas ?) « Confessions of a Belladonna Eater » a le mérite de surprendre, de plonger l’auditeur dans le monde psychédélique de son auteur. Et ce dernier sait comment tenir son public en haleine. La preuve en est donnée par le titre maître, « Ballad for A Bella Donna ». La composition musicale de ce morceau est tout simplement un coup de maître. L’accordéon, qui en est l’atout majeur, y est transcendant. La chanson y figure deux fois : la première, en introduction, bercée par une voix féminine ; la seconde, au beau milieu du défilé des titres, quelque peu psalmodiée, par le producteur lui-même. Un reflet sincère de cet album, en fait, marqué par l’intelligence musicale plus que par le talent pur. Mais une compo diablement efficace.

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