Le divin chauve new-yorkais, quadra bien sonné (46 ans dans quelques semaines) nous propose son 24ème album !!! Hein, quoi ? Pas possible ! Ben oui, ce pro des platines (DJ à ses débuts) en est à sa 24ème galette, remixes et ‘best of’ inclus, of course. Quel appétit, quelle boulimie plutôt…
Rendu célèbre grâce à sa trilogie « Play », « 18 » et « Hôtel » qui fourmille de hits monumentaux, Richard Melville Hall (de son véritable patronyme) a été sacré prince de la pop électro et empereur des dance floors dans la foulée. Deux titres que personne n’oserait lui contester, avouons-le.
Surprise, surprise pour ce dernier opus, Moby revient à ses premières amours. Terminés les morceaux qui décoiffent et qui rendent complètement hystériques, voire fous. Place à une musique électronique subtile, à des ambiances planantes, à des ballades atmosphériques sans paroles qui enchantent les tympans, « The Violent Bear it Away ». Retour donc aux origines pour ce génie de l’électro. Il suffit d’insérer le Cd dans votre lecteur et vous serez emportés au sein d’univers fantastique, dans un véritable film, rêve musical où se bousculent rythmes disco, beats sourds, synthés entêtants, envolées lyriques musées…
Rien ni personne ne vous empêchera cependant de vous éclater comme autrefois sur quelques morceaux plus dansants tels « The Day », « After » ou encore « Victoria Lucas » pour ne citer que ces trois-là.
Multi instrumentiste, auteur et compositeur, Moby ne s’autorise qu’une seule collaboratrice ‘longue durée’, la vocaliste Inyang Bassey, préposée aux partitions chantées. Pour le reste on épinglera également la voix de Joy Malcolm sur « Lie Down in Darkness » et celle d’Anna Maria Friman pour « Stella Maris ».
« Destroyed » surprendra les amateurs d’un Moby qui avait envoûté ses fans sur les 3 albums précités ; mais il convient de rendre à César ce qui lui appartient : un véritable talent de compositeur, une créativité sonore inégalée et surtout une place faite aux rêves dans la musique.