Enigmatique Le Butcherettes… Un étrange patronyme. Une signature chez ‘Rodriguez-Lopez Productions’ (NDR : le label d’Omar Rodriguez-Lopez, guitariste de The Mars Volta, préposé à la basse sur cet elpee). Et l’illustration malsaine de l’artwork, digne de Marilyn Manson. Aussi, on se demande à quelle sauce on va être mangé à l’écoute de ce « Sin Sin Sin », le premier opus de Le Bucherettes. Un groupe fondé à Guadalajara (au Mexique) par Teri Gender Bender (née Teresa Suarez) et Auryn Jolene (NDR : elle a quitté le groupe entretemps)…
Eh bien, leur solution sonore pourrait être le fruit d’un mélange entre le rock des Yeah Yeah Yeahs (« The Actress That Hate Rousseau ») et la folie de System of a Down (« Dress Off », « Mr. Tolstoi »). Si quelques morceaux ne sont pas du meilleur goût (« Tainted in Sin ») et les textes un peu faciles, Teri ne manque en tout cas pas de personnalité ! Sa voix rappelle celle d’Allison Mosshart de The Kills (« New-York ») voire celle de Courtney Love. Résolument féministes, Le Butcherettes défendent, à travers leurs textes engagés, la condition féminine. Se référant aussi bien à la maltraitance, aux bordels de Tijuana qu’à la littérature anglo-saxonne …
Le côté un peu fêlé, décalé et latino de « Sin Sin Sin » devrait ravir les chantres des séries Z tels que Quentin Tarantino ou même Rob Zombie. Et, paraît-il, le groupe excelle sur les planches, y dispensant une énergie hors du commun. Un spectacle au cours duquel les artistes portent des déguisements burlesques, font couler du faux sang ou exhibent une tête de porc… Caramba ! C’est le comble pour une végétarienne comme Teri Gender Bender !