Le Canada perpétue sa globalisation musicale. Dans des genres variés, courant de l’americana psychédélique (Broken Social Scene), au romantisme exacerbé (The Dears) en passant par Arcade Fire, divination incarnée dans le projet énamouré de Win Butler et Régine Chassagne. Pour le coup, c’est Toronto qui est à l’ordre du jour. En compagnie de Controller.Contoller, quintette électro-rock dansant et vivifiant. « History » ne présente que sept compositions et revêt déjà l’accoutrement d’un album. L’habit ne fait pas le moine mais Controller.Controller fait la chanson. Emmenés par l’étincelante Nirmala, les quatre garçons du groupe marchent au pas, se déhanchent et distordent leurs cordes, tendues entre Sonic Youth et The Rapture. A noter : trois titres expéditifs, insouciants, galvaudant ardemment les codes de la facilité. Les excellents « History », « Sleep Ove It » et « Disco Blackout ». En moins de 25 minutes, la messe et dite. Elle sera redite. Controller.Controller ne prêche pas dans le vide. L’Europe attend sagement ces pépites électro-disco-rock décapitées à grandes tranchées de cutter (cutter ?). « History » ou le début d’une genèse à classer entre Pretty Girls Make Graves, Talking Heads (NDLR : et Au Pairs !)