Au cours de mon adolescence, je considérais Incubus comme de véritables héros. Malheureusement, à contrario des Deftones, ils ne sont pas parvenus à surfer sur la vague ‘nu métal’ des 90’s jusqu’aujourd’hui.
Publié en 2011, « Morning New » était encore de toute bonne facture, même si la bande à Calabasas y avait nettement adouci le ton. Mais cet elpee augurait déjà de la future orientation du combo. Et la suite des événements va le confirmer. D’ailleurs, de leur expression sonore originelle, il ne subsiste plus rien de métal-funk (« Fungus Amongus ») ou de métal hybride (les superbes « S.C.I.E.NC.E. » et « Make Yourself »).
La plupart des plages d’« If Not Now When ? » me font penser à la guimauve dégoulinante de James Blunt. Il y a bien toujours la superbe voix de Brandon Boyd, mais elle ne sert que des compos aseptisées. Et on cherche vainement le grain de folie qui alimentait autrefois Incubus. Pourtant les parties instrumentales sont superbes. Surtout celles que se réserve Michael Einzinger, un personnage dont la carte de visite mentionne des études universitaires (NDR : musicales !) à Harvard. En outre, l’opus a été produit par le vétéran Brendan O’Brien, responsable de la mise en forme d’albums pour Pearl Jam. Mais on reste sur sa faim. Il y a bien les singles « Adolescents » et « Promises, Promises », mais le manque d’inspiration est flagrant. Après le déclin de Korn, Limp Bizkit et même de Coal Chamber, on enregistre donc également celui d’Incubus. Mais que reste-t-il de mes premiers amours ?