« Late Night » et « Cindirella » ne sont déjà plus que de jolis souvenirs d’été que m’arrive enfin le premier album d’une toute jeune formation bien de chez nous, Great Mountain Fire.
Bruxellois bon teint, le quintet débute sa carrière sur les bancs de l’école primaire ‘Nos enfants’ d’Uccle. C’est là qu’ils usent leur fond de culotte, deviennent inséparables et, dès l’âge d’onze ans, débutent la musique. Alexis (basse), Tommy (claviers) et Antoine (guitares) apprennent les grandes lignes de l’écriture et de la compo auprès du papa de Morgan (batterie). La dernière roue de la charrette, Thomas (chant) les rejoindra plus tard. Durant quelques années, les teenagers enchaînent les concerts sous le patronyme de Nestor sans pour autant jamais sortir d’album.
En septembre 2010, c’est sous le pseudo de Great Mountain Fire qu’ils assurent la première partie de Ghinzu au Bota. Dès cet instant, leur carrière connaît un virage assez important ; puisque Jean Waterlot, le chanteur de Montevideo, les prend sous sa coupe afin d’assurer la production de leur première réalisation, « Canopy ».
« Canopy », canopée en français signifie la vie, faune ou flore, qui existe à la cime des arbres de la forêt tropicale. ‘Ça nous évoquait surtout un côté très organique, vivant. A la fois lumineux quand on regarde en haut et à la fois sombre et intime. Il y a plein de synonymes qui nous correspondent là-dedans’, confie Antoine.
Dès lors, de quelle oreille écouter et comment apprécier ce nouvel opus ?
Onze titres électro/pop, post punk, un rien minimaliste, mettant l’accent sur une rythmique bien claire et intense, rappelant de temps en temps l’ère disco du début des eighties. Great Mountain Fire démontre une belle originalité et toute sa richesse dans ce premier opus ouvert sur la ‘nature et le monde animal’.
Outre les deux titres précités qui ont eu une jolie couverture radiophonique, il reste encore quelques belles perles à épingler sur ce premier ouvrage, « Breakfast » et ses chœurs efficaces, « If a Kid » et sa basse lancinante ou encore « Crooked Head » aux consonances très ‘Vampire Weekend’.
Vous les avez peut-être manqués cet été ; pourtant ils se sont multipliés lors des festivals estivaux, au cours de ces trois derniers mois, Pas de panique, Great Mountain Fire partira en tournée dès le début de cet automne. Ne les ratez plus s’ils passent près de chez vous ! Et une découverte belge de plus, une !