Enfin un groupe qui a compris qu’une pochette n’est pas un vulgaire emballage et permet de mettre en valeur une œuvre, surtout lorsqu’elle doit subir la concurrence. Evoquant le spectre de Don Quichotte planté fièrement sur sa monture, l’artwork du second album de The Fervor a de l’allure. Ne reste donc plus qu’à écouter ce que groupe de Louisville, dans le Kentucky, a dans le ventre.
A l’origine le line up réunissait Nathalie (chanteuse, claviériste) et Ben Felkner (guitare) ; mais le line up s’est élargi (bassiste et drummer), depuis la sortie du premier album. Malgré ce recrutement, le couple continue de diriger la manœuvre, les deux nouveaux venus se contentant de suivre le mouvement. Dommage…
Découpé en sept morceaux, « Arise, Great Warrior » oscille entre psychédélisme et americana. La présence de nappes de claviers (« Clearly As The Sun ») ou de guitares réminiscentes du Crazy Horse de Neil Yong corroborent respectivement ces impressions. Au début, je le concède. Car au fil des morceaux, on perd le fil conducteur de l’elpee. Certaines plages tirent en longueur. Et la voix plaintive de Nathalie Felkner commence à agacer.
En variant davantage son répertoire, le combo aurait pu nous réserver une bonne surprise. Il serait peut-être judicieux que le couple invite les deux autres membres du combo, à s’impliquer dans l’écriture.