Ces samurai ne sont pas sept, mais cinq.
Ils ne sont pas japonais, mais italien, français, finlandais, belge et irlandais.
Pour armes, ils n'ont que leurs accordéons.
Rien d'autre.
Pas de percussion, pas de basse...
Plein de boutons ! Et pas sur la figure !
Des doigts qui vont à toute allure, et l'expérience de chacun en partage.
Le projet est né il y a trois ans, et les Samurai ont commencé leurs concerts l'an dernier. Voici leur premier disque, produit par Home Records.
Pas spécialement conçu pour les amateurs de piano à bretelles, mais aussi pour qui aime la saudade, le rock et le folk, la mélancolie et la danse.
Les cinq univers donnent une grande liberté de ton, tantôt proche du folk irlandais, tantôt de la musique de films. Les musiciens savent donner corps à leur musique. C'est profond mais pas épais.
C'est sacrément bien foutu, à l'instar du titre « Eleanor Neary's Hornpipe » composé sur une structure classique : le thème revient, se dédouble, dévie, part dans des disharmonies avant d'être rejoué pour clore le morceau.
Malgré la couverture de l'album (où les soufflets rouges rappellent des entrailles), le disque ne se terminera pas en hara-kiri, mais par un superbe morceau finlandais intitulé « The last Waltz », majestueux et élégant.