Après une douloureuse rupture sentimentale, Lenny Wolf s'est jeté à corps perdu au cœur d'un travail de composition pour remettre sur les rails son groupe Kingdom Come. Ce brillant "Independent" en est le résultat. Un opus très attendu par les fans de la période "années 80" ; mais aussi par les chanceux qui ont eu l'occasion de retrouver Kingdom Come sur scène en ouverture de certains concerts accordés par Deep Purple, dans le cadre de la dernière tournée européenne accordée par le band de Ian Gillan.
A ses débuts, le groupe était comparé, à juste titre, à Led Zeppelin ; et la voix de Lenny Wolf à celle de Robert Plant, dont il n'a jamais caché être un grand admirateur. A l'époque, on pouvait lire dans la presse spécialisée : 'Précipitez-vous sur le premier album de Kingdom Come, la meilleure copie de Led Zep de tous les temps!'. Philosophe, voire résigné, Mr. Wolf criait haut et fort qu'il prenait la chose comme un compliment. Même si l'ombre du dirigeable plane toujours sur ce neuvième album, écrit de A à Z par le maître, force est de reconnaître que le groupe, dont Lenny demeure l'unique membre de la formation originale, a bien évolué et qu'il a digéré ses influences en y apportant une foule d'éléments neufs. La production est énorme, chaque composition finement ciselée, les riffs dignes du grand "In your face" et le timbre vocal du chanteur demeure un des plus beaux de la scène hard rock des eighties.
D'entrée de jeu, le titre "I can feel it", soutenu par une batterie 'Bonhamesque', fera dresser les poils de bras de tous ceux qui ont craqué sur les superbes "Get it on", "Do You Like it" ou "Pushin hard". De titre en titre, l'auditeur averti découvrira mille et une facette encore inconnues, si bien que l'écoute de cet "Independent" passera à la vitesse de la lumière, vous invitant dès la fin de la dernière plage à appuyer sur la touche 'repeat' de votre lecteur. Un album dont vous serez dépendant dès la première écoute!