Comment ce groupe belge est-il parvenu à passer entre les mailles du filet de la rédaction, pendant près d’un an. D’abord, il y a le patronyme. Choisir Le Coup du Parapluie en se référant au film de Gérard Oury, sorti en 1980, qui met en scène, pour acteur principal, Pierre Richard, constituait déjà une belle gageure. Intituler son premier album « Philosophie, bien-être et crimes passionnels » était tout audacieux. Mais c’est surtout le recours aux jeux de mots d’une grande finesse dans les lyrics, qui me semble un atout majeur. Quoi qu’il en soit, ces caractéristiques ont permis à leur opus de se différencier de la multitude de cd qui débarquent de partout et de nulle part…
Dès leur formation, en 2008, le band publie un premier Ep intitulé « The Mac Guffin » (NDR : appréciez les traits d’esprits…) Deux ans plus tard, paraît donc ce premier long playing. Le Coup du Parapluie est un trio guitare-basse-batterie qui puise ses influences dans la scène noise des années 90. Et « Le loup dans la bergerie » en est certainement la plus belle illustration. Si au cours des premières pistes, la voix est assez présente, au fil du temps, elle s’efface pour permettre à la musique de glisser vers le post rock, voire le math-rock. Malgré ces influences pas toujours faciles à assimiler, le combo a le bon goût de préserver un certain sens mélodique. En outre la structure des morceaux est à la fois parfaitement dessinée tout en ne négligeant pas les nuances. Un reproche ? La fin de parcours. Du bois de rallonge qui n’était pas vraiment indispensable et gâche un peu un ensemble qui aurait gagné à être plus concis…