Est-il encore utile de présenter cet homme ? Lindsey, homme ? Hé oui, Lindsey est aussi un prénom masculin ! Mais oui, enfin Fleetwood Mac, ça titille encore vos oreilles, non ? Band mi-british, mi-amerloque, le groupe a illuminé le rock de la fin des 70’s et ce jusqu’au milieu des 80’s. Multipliant les hits, il est responsable d’un des meilleurs albums de la décennie « Rumours », véritable usine à tubes qui se vendra à plus de 40 millions d'exemplaires. Lindsey en était le guitariste, chanteur et co-auteur également des compos.
En 1987, Lindsey met entre parenthèses sa participation au groupe pour entamer une carrière solo. A bientôt 62 piges, il nous dépose son sixième Cd post-Fleetwood Mac. Force est de constater que notre homme n’a rien perdu de ses compétences, tant au niveau de l’écriture que de son jeu de guitare, très caractéristique. Et c’est en s’appuyant principalement sur cet instrument qu’il nous livre 11 très, très, très jolies mélodies (j’insiste) qui auraient pu figurer sur une ultime production du band légendaire. Le temps n’a certainement pas altéré son talent. Et sa voix, aisément identifiable fait le reste. Même si on reste à distance respectable des hits pondus par notre homme il y a ‘perpet’, c’est un sexagénaire alerte qui nous livre un travail impeccable, plaisant, jamais ennuyeux et tout en douceur. Il adapte même, pour conclure le disque, un titre signé Jagger/Richards vieux de 44 ans, complètement retravaillé, méconnaissable.
Ayant visiblement tiré un trait sur le passé, Lindsey produit maintenant seul son travail et s’il poursuit son chemin en solitaire, il n’hésite pas à le peupler de guitares et de splendides mélodies vite apprivoisées. C’est avec un plaisir non dissimulé que les bonnes oreilles réceptionnent, comme une excellente vieille habitude, quelques pépites comme « Illumination », « Stars Are Crazy », « When She Comes Down » ou encore « Rock Away Blind ». Et puis il y a « Gone Too Far », hit digne de la grande période qui mérite à lui seul le déplacement.
Manifestement, la qualité n’a pas de limite d’âge. Et Fleetwood Mac aurait pu, aurait dû continuer sa carrière, permettant ainsi à la voix de Stevie Nicks de magnifier les chansons de Buckingham. Mais on ne refait pas l’histoire…
Un album pour nostalgiques. J’en suis !