D’origine catalane, Balbino Medellin est né en 1979. A 25 ans, ce chanteur parisien apporte sa collaboration à Manu Solo pour concocter son elpee « Les Animals ». Bernard Lavilliers lui tend ensuite la main. Il ne la lâchera plus. En 2006, paraît « Gitan de Paname », son premier album, suivi par « Le soleil et l’ouvrier », en 2008. Fier de ses racines, sa musique est fortement influencée par les cultures catalanes, espagnoles et gitanes.
Quittant la maison Barclay pour Naïve, Balbino (Medelin a disparu) se lâche, s’affirme de plus en plus et a les coudées franches pour exprimer de façon plus ‘électrique’ ses sentiments et surtout sa colère contre la société de production où le faible devient une proie de plus en plus facile pour l’élite. Un air de déjà vu et entendu…
Produit par son ami et protecteur, Balbino développe les mêmes thèmes que lui. Après deux opus à consonance hispanique, quelque part entre Manu Chao et les Négresses Vertes, Medelin se la joue cette fois beaucoup plus électrique. Les guitares omniprésentes, confiées à Alice Botté (Bashung, Daniel Darc, Christophe) communiquent à ses 11 nouvelles compos une dimension plus ‘sauvage’, plus rock ! Une dimension qui convient peut-être mieux au message qu’il tente de délivrer tout au long de ses « Evangiles ».
Ce qui ne l’empêche pas de revenir, pour un titre, à ses racines en compagnie de Cali, invité à partager avec lui un pamphlet antifranquiste sur « L’Estaca », interprété pour l’occasion en espagnol par notre duo.
Le reste de ses chansons est un long combat mené pour les ‘broyés de la société contemporaine’.
Fortement influencé par le parcours de l’écrivain Charles Bukowski, il lui dédie le single « Bukowski ». Comme lui, Balbino s’identifie à un marginal d’une société abandonnant ceux qui ne suivent pas le bon sillon creusé pour eux dans notre système. La boucle est bouclée.
‘Je veux être la voix des sans voix, ceux dont on ne parle pas, que la crise a repoussé dans les cités ouvrières où j’ai grandi’. Tel est le crédo (!) de l’auteur de ces « Evangiles sauvages »…