Depuis l’énorme succès rencontré par son premier album, « Fallen », qui s’est écoulé à plus de 17 millions d’exemplaires, Evanescence n’a cessé d’écumer les routes, et de chambouler maintes fois son line-up. Amy Lee y fait figure de leader incontestée.
On se demandait sérieusement si on entendrait encore parler de ce combo, aux allures d’éphémère machine à hits. Ce troisième album vient balayer nos doutes. La belle est parvenue à s’entourer d’un solide groupe, et d’un producteur chevronné, en la personne de Nick Raskulinecz (Rush, Alice in Chains…) Le concours de Will Hunt, batteur récemment aperçu chez Black Label Society, n’est pas étranger à une approche nettement plus heavy que celle opérée chez « The Open Door », deuxième effort pas convaincant pour un cent. Ici, les compositions sont pêchues et extraordinairement bien arrangées. A l’instar de « The Other Side », caractérisé par ses interventions de cordes très discrètes ou encore « Lost in Paradise », et son intro au piano. Si le refrain de « My Heart is Broken » s’avère entêtant, « Made of Stone » pourrait parfaitement s’écouler en format single.
Mais inutile de chercher ici des tubes comparables à « Bring me to Life » ou « My Immortal », car il n’y en a pas. Pourtant, le combo signe le meilleur et le plus authentique de ses albums. Une bien belle prouesse dans un style musical où la concurrence devient de moins en moins rude.