Une fois n’est pas coutume, la Belgique accouche d’un nouveau talent…
Habitué à l’émergence de groupes rock/indé fleurissant un peu partout dans le pays, c’est une jeune femme qui cette fois a droit à la une et… aux lauriers.
Sarah Carlier, née en 1990 à Schaerbeek d'un père belgo-congolais et d'une mère Tchadienne publie un premier album grâce aux internautes et à Aka-music. Force est de constater que les uns comme les autres ont eu le nez creux. « For Those Who Believe » est vraiment bien né. Décliné en 11 plages, au potentiel surprenant, Sarah puise son inspiration chez Nina Simone, Jimmy Hendrix ou son idole Gnarls Barkley.
Mais c’est sans aucun doute à Tracy Chapman qu’elle sera le plus souvent comparée. Tout comme l’Américaine, elle partage un style musical, axé essentiellement sur des partitions de cordes acoustiques et une rythmique entêtante et mélodieuse. Même la voix et/ou l’interprétation soutiennent la comparaison. « Chorus Man » qui ouvre l’album en est la parfaite illustration.
Afin de mener à bien son projet, Sarah a bénéficié du soutien de Franck Baya (Saule) qui a cosigné quelques compos, tenu les baguettes derrière les fûts et s’est réservé les manettes pour mettre en forme l’album. Laurent Stelleman (Moonsoon) a également mis sa guitare au service de la jeune Bruxelloise, pour son plus grand bonheur.
Jouant véritablement de son excellent organe vocal sur les non moins bonnes partitions, la jeune chanteuse démontre un talent et une maturité qui étonnent.
Fort de onze morceaux tous aussi réussis les uns que les autres –mention particulière à « Tenderness »– elle ne doit, cette fois, plus rien à Tracy Chapman et Sarah Carlier, parvenant à convaincre dès sa première parution.
On épinglera un détail qui démontre le caractère chaleureux de notre Tracy nationale : elle remercie chacun des 600 producteurs en leur consacrant les trois dernières pages de son livret. On n’a pas affaire à une ingrate !
Vite, vite, la suite !