‘Tout ce qui brille n’est pas or’. Tiens, pourquoi les apparences peuvent être trompeuses, lorsqu’on évoque Clare Louise ? Elle a une jolie voix, ses mélodies sont à la fois entraînantes, douces, subtiles et légèrement folk et quoique vivant à Bruxelles, elle n’incarne pas pour autant une nouvelle découverte belge, quoique…
Née entre Normandie et Bretagne, mais exilée dans notre capitale pour terminer son cursus scolaire, Claire Girardeau décide, diplôme en poche, d’y rester pour tenter de percer dans son domaine de prédilection, la chanson folk. Baignée lors de son Erasmus par les rythmes irlandais, c’est tout naturellement qu’elle se rapproche du chant traditionnel et du folklore celtes.
Un premier Ep plus que confidentiel ne la décourage pas. Et bien aidée cette fois par Marc Huygens (ex-Venus), elle réussit à enregistrer douze titres sur ce premier album. Bénéficiant de la collaboration de ses fidèles acolytes Charlotte Danhier au violoncelle et Cédric Van Caillie à la guitare, mais aussi d’un petit coup de pouce de quelques invités, dont Tuur Florizoone, Françoise Vidick (JOY) et Mathieu Catala (Balimurphy), notre Belge d’adoption atteint son objectif. Il en résulte une première œuvre intime, fragile, raffinée.
Portées par une voix pure et somptueuse, haut-perchée et profonde, ses douze chansons sont autant de compositions intemporelles, tantôt emplies de simplicité, tantôt minutieusement arrangées.
La réussite est au rendez-vous. Les guitares et le violoncelle, se partagent seuls le pouvoir de véhiculer ces mélodies délicates.
Premier véritable essai gentiment transformé pour ‘notre’ adoptée, longuement bercée par les guitares des Dylan, Neil Young et autre Joni Mitchell qu’écoutaient ses parents dans les brumes qui cachent parfois le Mont Saint-Michel.