Alors qu’il est annoncé à l’agonie voire à bout de souffle depuis quelques années, le post-rock enfante encore régulièrement de bonnes surprises. De quoi laisser présager une durée de vie bien supérieure à celle qui lui avait été attribuée.
Feorm est une formation insulaire, dont l’expression sonore puise dans les structures post-rock, mais également la musique électronique. Les références ? Tortoise, Mogwai mais également la scène allemande des années 70 (Komische Musik).
Au départ, à l’instar des jazzmen, les 5 musicos ont développé des séances d’improvisation au sein d’une fermette sise dans le Norfolk rural. Les 12 morceaux ont ensuite été mixés (NDLR : mis en f(e)orm(e) ?) par Denis Blackham, sur l’île de Skye. Un travail d’équipe exigeant qui a conféré à l’ensemble une dimension cinématographique évoquant les paysages froids et noirs comme sur le véritable western nordique de « The Long Drop ».
Tout en préservant l’aspect mélodique, Feorm est parvenu à pondre des compos qui tiennent la route et dont le style lorgne tour à tour vers le post-rock classique (« Munc the Grover »), l’électro-groove ambient (« Clatterhoof »), le jazz (« Necterne ») et même le prog (« Oriens »).