En mélangeant les lettres qui composent le nom du groupe, vous obtenez, à une lettre près, le mot ‘danse’. Quant au titre, il rappelle étrangement le tube disco de Patrick Hernandez, cet hymne régressif coupable de faire se dandiner les étudiants bourrés sous les spotlights des kermesses aux boudins… Autant d'éléments devaient donc nous mettre la puce à l'oreille : derrière le patronyme Sand se cacheraient d'infâmes adorateurs des Bee Gees, des enfants bâtards de Patrick Juvet et d'Amanda Lear. Mais l'écoute du premier morceau fout (heureusement) en l'air tous nos pronostics : en proclamant les noces des guitares les plus abrasives et des beats les plus cradingues, Sand ressemble plus à Death In Vegas qu'à Hollywood and the Bananas. Rassurés, nous prêtons l'oreille plus attentivement : à certains moments, on croirait entendre Bobbie Gillepsie chanter chez Mr Oizo (" Body in the river "), ou Add N to X prêter ses vieilles machines à Roni Size (" Bug Chaser ")… Sur la plupart des titres, on assiste donc à un déluge (super)sonique où la fée électro aurait jeté un sort au rock le plus binaire… Malheureusement, ces décharges fusionnelles ont plutôt carbonisé les batteries et fait sauter les fusibles que provoqué une véritable poussée d'adrénaline. Pas que " Still Born Alive " soit décevant sur toute la ligne (" Airlock " et " Whalebone Snack " sont sympas) ; mais il lui manque juste un peu de sève et d'originalité pour casser la baraque. Le dernier morceau, " Rubber Eye ", court ainsi après l'ombre d'un Red Snapper qui se serait drogué à l'EPO, mais qui aurait trébuché avant la ligne d'arrivée. Dommage, mais ce n'est que partie remise.