Il y a près de trente ans que les Wampas résistent à toutes les tempêtes. Mêmes celles qui ont balayé la quasi-totalité des groupes dits ‘alternatifs’. Et notamment ceux qui ont connu leur temps de gloire durant la période 1985-95. De cette mouvance, il ne reste que quelques dinosaures comme François Hadji-Lazaro et ses Garçons Bouchers. Didier Wampas aussi. Et pour son premier opus solo, le Français s’est quand même bien entouré, puisqu’il a reçu le concours du guitariste Ryan Ross (ex-Panic At The Disco) et du réalisateur et multi-instrumentiste Kevin Harp.
Les sessions d’enregistrement de l’opus se sont déroulées entre Los Angeles et Bruxelles. Les thèmes explorés dans les lyrics sont larges, mais privilégient le second degré. Ils oscillent du terre-à-terre (« La propriété c’est du vol ») au surréalisme (« Le Mans ») en passant par les relations humaines, qui lorsqu’elles deviennent tumultueuses peuvent ressembler à des combats de catch (« Par-dessus la troisième corde »).
Les refrains sont contagieux. Il y a cette petite guitare sèche. Mais la rythmique lorgne davantage vers les 60’s (rockabilly, surf californien) délaissant ainsi le punk traditionnel des Wampas. Néanmoins, non, non, rien n’a changé : Didier Wampas chante toujours faux ! Le titre maître est à peine exagéré : « Taisez-moi » ! Sa voix finit même par carrément nous casser les oreilles. M’enfin, c’est surtout en live qu’on apprécie l’ami Didier. Et en particulier son attitude fanfaronne…