Après l'intermède pop gothique Lucyfire, Johna Edlund se devait de revenir au doom atmosphérique qui lui est si cher. Et Tiamat revient en force, avec un titre plein d'ironie, et un nouvel album qui s'ouvre très fort sur "Spinae". Une plage magique qui évoque les fabuleuses ambiances de l'hymne "Whatever that hurts" du non moins fabuleux "Wildhoney", ouvrage de référence en matière de métal ténébreux. Lourde, racée, épileptique, émouvante, romantique, la machine Tiamat ne cesse d'insinuer ses sombres mélodies au fond de l'être. "Vote for love", premier single extrait de la plaque, s'inscrit dans la droite lignée d'un "Cold Seed", tandis que "Tropic of Venus", et ses réminiscences orientales, durcit le ton pour aboutir sur un instrumental apocalyptique. "Judas Christ" prend à la gorge tous ceux qui s'aventuraient jadis sur leur territoire de prédilection: la scène. Enregistré dans le studio au sein duquel Sisters of Mercy accoucha de son "Vision Thing", l'album ne pouvait que rendre hommage à Andrew Eldritch, à qui Edlund voue un culte immodéré. L'hommage se matérialise en beauté à travers l'extraordinaire "Angel Holograms", single en puissance, ou encore "Spine" qui n'a rien à envier à certains hits des sœurs de charité. Tiamat sera en concert avec Moonspell et Flowing Tears le 8 mars à l'Hof Ter Lo d'Anvers et le 10 mars en la salle 013 de Tilburg. Un trio bien alléchant!