Et non, vous ne rêvez pas, Wire vient de se reformer. Au grand complet ! On ne va pas vous refaire l'historique de ce quatuor anglais, considéré aujourd'hui comme un des groupes les plus déroutants et novateurs apparus à l'époque du punk. Ni de vous reparler de toutes leurs expériences individuelles. Simplement, rappeler que le drummer, Gotobed, s'était tiré en 1990, parce qu'il en avait un peu marre de voir ses fûts mis en quarantaine au profit de boîtes à rythmes (NDR : d'où l'aventure Wir…) Sachez simplement qu'il s'agit de la deuxième reformation du groupe ; la première remontant à 1985. Oui, mais venons en à l'essentiel : le retour de Wire sur la scène musicale. Et la parution d'un premier mini elpee, qui prélude la sortie d'un second. Six titres en 17 minutes. Six fragments rapides, hypnotiques, contagieux, minimalistes, dispensés avec un raffinement à couper au rasoir. Comme on les aime quoi ! Rien que le métronomique et irrésistible " In the art of stopping " vaut son pesant de fil métallique. Et le reste… n'est pas en reste. Depuis le post industriel, lourd de menaces, " I don't understand " à " Agfers of kodack ", déchiré par les tonalités élégantes et décapantes des deux guitares, en passant par le concis, belliqueux et noueux " 1st fast " (Stanglers ?), l'impétueux et hybride " Comet ", ainsi que " Germ ship ", une plage sculptée dans la noisy la plus croustillante. Un régal !