Point de vue exposition médiatique, Sarah Barthel et Joshua Carter, alias Phantogram, ont eu moins de bol que les Cults ou les Tennis, même s’ils partagent le même goût pour la psych-pop organique. « Eyelid Movies », leur premier LP publié en 2010, n’a provoqué que de petites vaguelettes malgré un tube imparable (« When I’m Small »). Et le duo compte bien ne pas en rester là. Les New-Yorkais nous proposent donc aujourd’hui un Ep six titres, intitulé « Nightlife », un disque qui nous donne un bref aperçu de l’expression sonore cultivée par le couple d’amis. A priori, pas de grandes différences entre le Phantogram des premiers jours et celui de ce nouvel essai.
Ouvrant la plaque, « 16 Years », lorgne du côté de Little Dragon, mais le morceau phare du disque est définitivement « Don’t Move », que l’on retrouve également en fin de parcours dans sa mouture « Radio Edit ». Un doublé qui pourrait s’avérer dispensable, tant les nuances entre les deux versions sont quasi-imperceptibles. Mais « Don’t Move » est de ces morceaux ultra ‘upbeat’, que les fans du genre diffuseront sans doute infatigablement sur leur platine.
Moins accessible et moins pop que les autres plages de « Nightlife », les deux titres interprétés par Joshua Carter (« Turning Into Stone » et « A Dark Tunnel ») renouent avec les premières expérimentations du duo et communiquent à l’ensemble un côté un peu plus sombre, pas dégueu. Bref, en attendant leur prochaine livraison, Phantogram a de quoi scotcher ses fidèles et en grappiller quelques-uns de plus sur la route.
Live : 23/02 au Stuk (Leuven) et le 24/02 à la Flèche d'or (Paris /Inrock indie club)