Réconcilié avec son compère guitariste Billy Duffy, Ian Astbury a reformé The Cult, après cinq années de séparation. Que les inconditionnels se rassurent, le tandem fonctionne toujours à merveille ; et la production signée Bob Rock fait la part belle aux grosses guitares tout en flattant la voix reconnaissable entre mille d'Astbury. Un personnage qui est toujours parvenu à maintenir un certain équilibre au sein du groupe ; aussi bien dans sa période new wave (Death Cult), gothique (Love), hard rock (Electric) que heavy (Sonic Temple). Aucune des entreprises solo des deux leaders n'a porté ses fruits depuis l'éclatement de 95. Ce qui explique sans doute pourquoi l'idée d'une reformation avait déjà été avancée lors de la campagne promo du Best of de 2000. Si les tensions se sont apaisées entre les deux fortes personnalités, la rage est plus que jamais présente au fil des douze perles qui composent " Beyond Good and Evil ". Un disque qui se veut une synthèse de l'ensemble des éléments qui caractérise The Cult, un groupe de rock authentique, doué d'un sens de la mélodie inné et d'une spontanéité particulièrement forte. Une plaque qui vient nous asséner une baffe monstrueuse en puisant son énergie du côté de chez Led Zep, Aerosmith, Black Sabbath ou Monster Magnet. Privilège d'une longue absence, The Cult se permet de n'aligner que des titres forts sans jamais tomber dans l'auto parodie ou le mauvais goût. Un tout grand disque de pur hard rock, tout simplement.